Interview : Philippe Vedrine
Avant E02 : février 2025
Philippe Vedrine
« Je serai un président différent »
À 50 ans, le petit-fils du « sorcier de Saint-Vulbas » prend les rênes du club emblématique du sport-boules français. Son ambition ? Inscrire l’histoire du SB Saint-Vulbas dans la modernité. Premier défi : l’organisation de la 2e étape de la Ligue Sport-Boules M1, les 14 et 15 février.
Philippe, votre arrivée à la présidence était-elle inévitable ?
Je ne sais pas si elle l’était, mais le sport-boules est dans mon ADN. Mon grand-père Jeannot Védrine a marqué l’histoire du club, tandis que mon autre grand-père, Aimé Latoud, a fondé le club de foot de Loyettes. J’ai d’abord été pointeur entre 12 et 17 ans, avant de privilégier le football. Finalement, c’est mon fils Théo qui a repris le flambeau, et c’est ainsi que j’ai rencontré André Casella. En 2018, je suis devenu vice-président et responsable du centre de formation. Après sa démission, la municipalité m’a demandé de prendre la suite.
Dans quel état d’esprit abordez-vous cette présidence ?
Avec humilité et fierté. Saint-Vulbas, c’est avant tout une famille, une fidélité rare dans le sport : des joueurs présents depuis 8 à 10 ans, une bande de copains unis, filles et garçons. Sportivement, nous avons la chance d’avoir des entraîneurs de qualité comme Laurent Berraud et Barbara Barthet. J’hérite d’un club structuré par André Casella, qui l’a géré avec passion et ambition, décrochant de nombreux titres et attirant les meilleurs joueurs. Il a souvent porté ce projet seul, et c’est là où je veux être un président différent : je crois au travail d’équipe et je veux m’entourer des bonnes personnes pour avancer ensemble. Je pourrai compter sur les bénévoles, joueurs et joueuses et bénéficier de l’expertise de Frédéric Ruiz, ancien président de la Fédération Internationale.
Quels sont vos axes de développement ?
Avec 70 licenciés, notre enjeu est d’attirer plus de jeunes. Pour cela, il faut s’adapter à notre époque. Le rugby a su se réinventer, pourquoi pas nous ? L’embauche de Barbara Barthet va nous permettre de développer le sport en milieu scolaire et auprès des publics en situation de handicap. Les jeunes adorent jouer, mais pour les fidéliser, nous devons aussi sensibiliser leurs parents. Aujourd’hui, notre sport manque de visibilité dans les médias et souffre d’une image dépassée, alors que nos athlètes sont de véritables sportifs de haut niveau, qui s’entraînent quotidiennement avec rigueur et exigence.
Quel rôle joue la Ligue Sport-Boules M1 dans la promotion du sport ?
C’est LA compétition de référence, réunissant les 100 meilleurs joueurs français. Accueillir la deuxième étape sera ma première organisation en tant que président, et j’ai hâte d’en faire une grande fête du sport-boules. Nous serons bien représentés avec deux équipes de très haut niveau : la formation d’Albert Didona, renforcée par Grégory Chirat, et celle d’Olivier Moncenis, qui accueille Sébastien Belay. Deux joueurs qui évoluent aussi en club sportif à Saint-Vulbas. Cela illustre parfaitement l’état d’esprit unique de notre AS, fondé sur la camaraderie et l’excellence.
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