Interview : David Gomes

David, comment le huitième de finaliste du tête-à-tête aux championnats de France de pétanque en 2007 est-il devenu accro au sport-boules ?

Par amitié, tout simplement. En 2012, l’équipe de Régis Coste-Chareire avait besoin d’un nouveau tireur. Régis et Thierry Fournier m’ont demandé de les dépanner pour la saison en troisième division. Depuis, on ne s’est plus quittés. Je me suis tout de suite senti bien dans la famille du sport-boules. L’ambiance est différente de la pétanque : il y a un vrai respect entre les joueurs ! J’ai rapidement pris du plaisir et, avec l’arrivée de Mickaël Charvet, nous avons franchi les échelons un à un. L’amitié qui nous lie est la clé de notre équipe. 

Lors des deux premières saisons, vous avez arraché votre maintien parmi l’élite. Dans quel état d’esprit abordez-vous l’édition 2025 ?

On est plus sereins. Avec l’arrivée cette saison de Pierre Pontonnier (Aix-les-Bains), qui a l’expérience du haut niveau, et d’Imed Sboui (Villefranche-sur-Saône), un très bon joueur qui peut être performant sur les buts notamment défensifs, on peut espérer de belles choses pour notre troisième année en Ligue Sport-Boules M1. Nous avons davantage de possibilités de permutation. Maintenant, il faut être plus performants dans les moments clés des parties et maintenir un niveau constant sur deux heures de jeu. 

À Saint-Quentin-Fallavier, après notre première victoire face à Génissieux (6-4) le vendredi soir, nous avons tenu tête à l’équipe de la Métropole de Lyon (Landreau) lors de la deuxième partie. Mais sur deux mènes, nos erreurs tactiques nous ont coûté cinq points et la victoire (4-9). La fin du week-end a été plus compliquée avec deux défaites. C’est frustrant, mais on va essayer de corriger ces erreurs dès la deuxième étape à Saint-Vulbas. 

La compétition semble encore plus relevée cette année. Quels sont les joueurs qui vous impressionnent le plus ?

Il y en a plusieurs… J’ai une profonde admiration pour Xavier Majorel. Avoir partagé avec lui une demi-finale du Trophée Émile-Terrier reste un immense souvenir. J’aime aussi beaucoup Danny Montels, pour sa science du jeu. J’adorerais un jour jouer avec lui. 

Parmi les tireurs, Christophe Reyne est un exemple : en plus d’être très fort, il ne dit pas un mot, il est simple et accessible. Et je n’oublie pas Sébastien Leiva-Marcon, capable d’enchaîner des séries incroyables… 

Pour conclure, y a-t-il une étape particulière que vous attendez cette saison ?

Jouer partout est un plaisir, avec ce décorum autour des jeux, les couleurs des 16 équipes et l’ambiance dans les tribunes. Notre sport doit continuer à explorer de nouveaux territoires. C’est essentiel qu’il soit bien ancré en Auvergne-Rhône-Alpes, mais il doit aussi se développer ailleurs pour toucher de nouveaux adeptes. 

J’ai d’ailleurs repéré l’étape de Gérardmer, avec son cadre magnifique au bord du lac. Je connais un peu l’endroit, et ce serait fabuleux que notre équipe s’impose là-bas lors de la dernière étape. En cas de victoire, promis, je saute dans le lac !