Interview : Damien Didier

Le joueur de l’équipe de Fontaine (Levieux) est, pour la 4^e saison, l’un des porte-paroles des joueurs de la Ligue Sport-Boules M1 aux côtés de Pat Verne. Un rôle qu’il prend à cœur, avec la volonté de faire bouger les lignes et d’offrir au Sport-Boules la médiatisation qu’il mérite. 

Damien, en quoi consiste votre rôle de représentant des joueurs ?

Notre mission est double : rappeler aux joueurs leurs responsabilités durant les épreuves de Ligue Sport-Boules M1, mais aussi être à l’écoute de leurs doléances et de leurs idées pour contribuer au développement de cette compétition, qui est aujourd’hui la vitrine de notre discipline. 

Comment la Ligue Sport-Boules M1 est-elle perçue par les joueurs ?

Chaque année, on ressent une montée en professionnalisme. Le respect des règles s’affirme davantage, qu’il s’agisse des tenues, du coloriage des boules ou de l’attitude envers les arbitres. L’arrivée d’une nouvelle génération apporte aussi un vent de fraîcheur. Des joueurs comme Bastien Paradis, Matthieu Vercher ou Mathéo Roffino ont déjà une grande expérience et se montrent irréprochables dans leur approche des étapes. 

En quoi cette compétition contribue-t-elle à l’évolution du Sport-Boules ?

Elle modernise notre image et renforce notre visibilité. La médiatisation croissante a un réel impact sur notre manière de jouer et de nous comporter. Désormais, chaque partie compte. Devant les caméras, il faut être performant tout le week-end. On a aussi un devoir vis-à-vis du public, de plus en plus nombreux dans les boulodromes et derrière les écrans. Lors des deux premières étapes, les tribunes étaient pleines, et l’ambiance promet d’être au rendez-vous pour la 3ᵉ étape à Montbrison (Loire). Mon équipe de Fontaine, qui évolue en vert (grâce… ou à cause de notre chef d’équipe Jérôme Levieux, grand fan de l’ASSE), espère être bien accueillie (rires). 

Comment les joueurs perçoivent-ils l’évolution du Sport-Boules ?

Deux visions s’opposent. Certains sont attachés aux traditions et estiment qu’il ne faut pas toucher aux règles. D’autres, dont je fais partie, pensent qu’il faut adapter notre sport à son époque pour le rendre plus dynamique et attractif. Cette saison, nous avons introduit le match nul en phase de groupe, ce qui constitue une avancée. D’autres propositions émergent, comme réduire les parties à huit passes comme au curling ou limiter les annulations en cours de partie. Une autre piste serait que les joueurs eux-mêmes soient plus actifs sur les réseaux sociaux afin d’accroître la visibilité de notre sport.

La Ligue Sport-Boules M1 explore aussi de nouveaux territoires…

Effectivement ! Certains puristes estiment que notre sport doit rester ancré en Auvergne-Rhône-Alpes, et c’est vrai que cette région est notre berceau. D’ailleurs, La Région soutient la compétition. Mais il est essentiel de s’ouvrir à d’autres horizons, comme l’ont prouvé les étapes à Cavalaire-sur-Mer l’an dernier, ou celles prévues cette saison à Nice et Gérardmer. C’est une formidable opportunité de promouvoir notre discipline au-delà de la région lyonnaise. D’ailleurs, pourquoi ne pas imaginer une étape en Outre-Mer un jour ? Je suis sûr que là, tous les joueurs seraient unanimes (rires)…