Interview : Julien Montarde

Julien Montarde, cadre technique départemental du comité bouliste du Rhône, a rejoint cette saison l’organisation de la Ligue Sport-Boules M1 avec un objectif clair : partager sa passion et faire découvrir le sport-boules à un public plus large.

Quel est ton lien avec le sport-boules ?

Je suis tombé dedans dès mon plus jeune âge ! Mon père avait dix frères et sœurs, et presque tous pratiquaient. J’ai littéralement appris à marcher avec des boules en main. J’ai ensuite connu un titre de champion de France des clubs en 2015 avec Tarare chez les jeunes, et une demi-finale en tir de précision aux championnats du monde à Casablanca la même année. Mais ce qui m’a toujours animé, au-delà de la compétition, c’est le plaisir de transmettre, d’aider et de motiver mes partenaires. Aujourd’hui à 26 ans, j’encadre des jeunes licenciés, j’organise des initiations dans les écoles et je développe le sport-santé pour les personnes âgées.

Comment abordes-tu ta mission ?

Je veux contribuer au renouveau de mon sport. Depuis 2022, je multiplie les expériences en tant qu’éducateur sportif et j’ai même intégré le staff de l’équipe de France lors de plusieurs stages avec les jeunes. Cette année, je découvre la Ligue Sport-Boules M1 de l’intérieur en intégrant l’équipe d’organisation. J’accompagne Yannick Fournier (5 Pixels) sur la prise de statistiques et j’anime des démonstrations avant la finale. L’objectif ? Faire découvrir toutes les facettes du sport-boules à travers les écoles, le sport adapté et des animations pour les non-initiés.

C’est ainsi que le sport-boules peut attirer un nouveau public ?

Oui, et c’est indispensable. L’âge d’or des concours dans chaque village est sans doute révolu, mais cela ne signifie pas que notre sport va disparaître. Il doit s’ouvrir. Quand j’interviens dans les écoles, les enfants adorent ! Mais après, nous manquons d’encadrants pour les accueillir en club, et les familles non initiées sont parfois freinées par la durée des parties.

Quel rôle joue la Ligue Sport-Boules M1 dans cette évolution ?

C’est notre vitrine, le rendez-vous des meilleurs joueurs français. Et la bonne nouvelle, c’est l’arrivée d’une nouvelle génération prometteuse ! La performance de Bastien Paradis en finale avec Nice à Saint-Vulbas en est la preuve : la relève est là, et elle montre que le sport-boules a encore de belles années devant lui. La Ligue Sport-Boules M1 est aussi avant-gardiste : ce sport n’est pas réservé à la quadrette masculine. Les jeunes, les femmes et les joueurs en sport adapté… tous méritent d’être mis en lumière.  Le sport-boules est parfois complexe à comprendre, mais il est aussi incroyablement complet. Pour moi, c’est un mélange entre le décathlon, avec ses épreuves physiques, et le football américain, où la stratégie joue un rôle clé.  Ce sport unit les générations, et j’ai envie de contribuer à son avenir.